Née en 1961,Claudie Gallay est institutrice quand elle publie son premier roman en 2001, »L’office de vivants ». Auteur de sept romans, elle n’a pas pour autant abandonné son métier, qu’elle exerce à mi-temps. »Les déferlantes », ça vous dit quelque chose ?Un chouette roman écrit en 2008, salué par la critique, récompensé par le Prix des Lectrices de Elle.
Dans son dernier livre, à la manière de J.D. Salinger dans le sublime »The Catcher in the Rye », elle fait parler son héros, ici Pierre-Jean, un garçonnet d’une dizaine d’années. Il vit avec ses parents dans une maison construite au bord d’une falaise qui s’effrite et menace de s’effondrer en emportant le terrain. La situation devient alarmante quand le cerisier dégringole emportant la balançoire.
Il faudrait que la famille déménage, mais la mère ne l’entend pas de cette oreille et refuse de quitter sa maison pour s’installer à la ferme chez ses beaux-parents même temporairement. Pourtant, c’est bien chez pépé et même, ils sont gentils, on dort bien, on mange bien, on va à la pêche et on s’occupe des animaux.
La vie du garçonnet est rythmée par l’école où il collectionne les zéros, les taloches et les crises de nerf de sa mère, l’indifférence de son père, les samedis soirs à la ferme et surtout la grande sœur de son copain Paulo. Elle est belle, elle s’intéresse à lui, elle lui fait écouter les chansons d’Alizée.
Et puis une nuit de grosse tempête, la maison est engloutie. Il faut partir. La mère se résigne, et après quelques mois à la ferme, une nouvelle maison, l’espoir d’une nouvelle vie, et surtout d’une vraie famille.
Un livre sur l’enfance, mélancolique, tendre, tout en douceur.
Le petit héros est attachant, on espère qu’il trouve enfin l’amour dont il manque tant.
L’écriture est simple, naïve, c’est celle d’un garçon de dix ans.
Ce n’est pas un livre qui bouleverse ou chamboule ou dérange. C’est juste attendrissant, un peu comme ça…