Une éclipse, c’est « la disparition temporaire d’un astre dans l’ombre ou la pénombre d’un autre », nous dit le Larousse.
Pourquoi Camille disparait un jour lors d’une balade familiale en forêt, abandonnant son bébé Rose et son mari ? On ne peut que l’imaginer car ce n’est pas du tout le propos.
Dans ce roman, c’est le parcours de Camille qui intéresse l’autrice, le chemin qu’elle emprunte au sens propre et figuré pour se (re)construire. Et c’est au Nord de la planète, dans un pays lointain qui n’est pas révélé mais qu’on devine être l’Islande, que Camille va se ressourcer isolée au cœur d’une nature sauvage et rude où elle va (re)prendre (sa) vie au pied d’un volcan.
Une femme qui abandonne son enfant est folle, droguée ou perdue, pourtant ici on ne juge pas. Camille est un personnage de roman auquel on s’attache. Evidemment au début de l’histoire on a une pensée pour Rose et son papa, on imagine toutes les émotions par lesquelles passe la famille, on réfléchit à la gestion de ce genre de crise et puis on accompagne Camille une johatsu française dans son évaporation d’abord puis pas à pas dans sa reconstruction.
Et puis qui n’a jamais pensé à disparaitre un jour ? Un roman à lire !
L’éclipse / Sarah Bussi – Editions Julliard – aout 2024 – 256p