Huit nouvelles dont Mustang, la plus longue, et un fil conducteur, les voix. Les voix des femmes qui racontent et celles qui les entourent. Mais ce pourrait être aussi la voie, le chemin que ces femmes empruntent. J’ai particulièrement aimé Un oiseau léger. La voix de Rose, gardée précieusement dans le répondeur téléphonique par le narrateur que sa fille supplie d’effacer. Cette voix venue d’outre tombe, certains trouvent ça troublant, morbide et indécent, pour lui, anéanti par la douleur de sa mort, Rose est là, tout simplement encore là.
L’écriture de Maylis de Kérangal est toujours aussi belle, délicate et précise. Un régal de lecture !
Canoës / Maylis de Kérangal – Editions Verticales – mai 2021 –