Quel roman dérangeant ! Décidément, cet auteur ne me laisse pas indifférente. J’avais vraiment adoré la poésie de En attendant Bojangles, aimé l’ambiance de Pactum Salis. Mais Florida m’a mise mal à l’aise. C’est l’histoire du corps d’Elizabeth, un corps exposé, contrôlé, malmené, dès son plus jeune âge, alors qu’il est propulsé sur les podiums de mini-miss. La maman y croit, s’accroche malgré les échecs, maquille, déguise et pousse Elizabeth jusqu’à l’écœurement. Elizabeth qui va, pour se venger, transformer agressivement son corps jusqu’à l’extrême. Elizabeth ne m’a pas touchée, je n’ai pas éprouvé d’empathie. L’histoire m’a perturbée. Je suis allée jusqu’au bout mais sans plaisir. Après tant de douleur et de désespoir, j’ai même espéré une fin heureuse, à l’américaine.
Mais où est donc passée la poésie de Bojangles ?
Florida / Olivier Bourdeaut – Editions Finitude – mars 2021 – 256p