Natan vit en Bretagne où il a repris le cinéma de son oncle. Lorsque Claire l’a quitté, il s’est consolé au Japon dans les bras de Jun. Celle-ci, au caractère vif et joyeux, l’a rapidement rejoint en France ; ils se sont aimés, avaient des projets, un atelier de céramiste pour Jun et surtout, la naissance de Léo. Tout allait merveilleusement bien, enfin c’est ce que Natan pensait lorsque Jun lui a annoncé qu’elle le quittait. La suite est plutôt classique, garde alternée, week-end partagés, jusqu’au jour où Jun et Léo disparaissent. Très rapidement Nathan comprend que Jun est retournée au Japon avec leur fils. Il s’y rend, remue ciel et terre pour retrouver son fils persuadé qu’il fera entendre raison à Jun.
La route de Nathan croise celle de Clément et Arthur, les frères d’Alizé disparue lors d’un séjour au Japon, qui se battent depuis plusieurs mois pour faire avancer une enquête chevrotante. Nathan s’attache à Lise, sa voisine privée elle aussi de son fils qui a fui ses salauds de parents électeurs de Macron, et depuis ne donne plus de nouvelles.
Comment survivre à tel chagrin ? L’auteur n’essaie pas de répondre à la question, il nous fait simplement partagé le quotidien de ces personnes soudainement privé de leur enfant, et met à nu leur douleur, leur détresse.
J’aime Olivier Adam dont je lis chaque nouveau roman. Je retrouve ici son amour pour sa Bretagne et le Japon qu’il connait bien pour y avoir vécu, la sincérité de ses personnages et la force de son écriture.
Tout peut s’oublier / Olivier Adam – Editions Flammarion – janvier 2021 – 270p