Julie, c’est la copine râleuse, qui a la lose. Elle se rêvait photographe, elle est hôtesse d’accueil. Julie a toujours trouvé son prénom nul, elle aurait préféré un prénom original, flamboyant. Elle partage sa vie et son appartement avec Milan, un musicien feignasse et pas passionné. Julie se croit libre, indépendante. Libre de picoler avec ses collègues le soir après son boulot, libre de boire des bières en regardant la télé, libre de prendre des cuites, d’être malade toute la nuit et de se réveiller avec une gueule de bois. Elle n’aime pas les enfants, les pavillons de banlieue, les voitures familiales, les conjoints, les apéros sans alcool. Mais un jour Pénélope, sa meilleure copine, depuis le collège, celle avec qui elle a fait les 400 coups, lui annonce sa grossesse. Et là, devant les jouets premier âge du Leclerc, Julie pleure. Elle pleure à l’arrêt de bus, elle pleure encore en rentrant chez elle. Elle pleure parce que tous ses amis deviennent parents, elle pleure parce qu’elle a raté l’occasion d’embrasser Joël, le photographe de son boulot dont elle est folle, elle pleure parce qu’elle a rompu avec Milan, elle pleure parce qu’elle s’est fait virer…
Julie, c’est la copine qu’on a tous eue, un peu en marge, un peu punk, qui refuse de grandir, qui a peur du monde des adultes, et cache son appréhension derrière un comportement d’éternelle ado qui fuit les responsabilités. C’est la copine qu’on plaint un peu, on se demande toujours quand elle va se ranger et en même temps, on envie sa liberté.
Un roman, pétillant, dans l’air du temps, qui se lit tout seul, et en même temps qui amène le lecteur à se poser des questions existentielles. Une lecture très très agréable, pas toujours politiquement correcte mais c’est ce qu’on aime, non ?!
Merci Babelio et les Editions Intervalles – Aussitôt reçu, aussitôt lu et approuvé ! A lire et à offrir ♥
Les adultes n’existent pas / Sylvia Hansel – Editions Intervalles – mai 2018 – 205p