Lu en juin dans le cadre des Talents Cultura 2018
Le véritable journal de bord d’une écrivaine poétesse qui accueille un réfugié dans son appartement parisien. Reza, un jeune afghan, est très bien accueilli par l’ensemble de la famille dès son arrivée le 1er février 2010. Et même s’il est un peu méfiant au début, il s’ouvre peu à peu et finit par se livrer à Emilie. Il va partager leur vie jusqu’au 19 novembre 2010, le jour de son emménagement dans un appartement que lui propose le lycée dans lequel il a trouvé un travail.
Une belle histoire que l’auteure partage avec le jeune afghan, une expérience de solidarité, de fraternité, de partage, écrite dans une langue fluide, simple et agréable, mais que j’ai trouvée superficielle et qui n’a malheureusement pas réussi à m’émouvoir. Les sentiments de Fabrice, le mari sont complètement passés sous silence et ceux des enfants, Noé et Marius, réduits à une seule joie puérile. Pourtant la décision d’accueillir un réfugié chez soi est une décision importante, qui n’est pas anodine, ni sans conséquence sur l’équilibre familial. J’imagine que chacun a dû vivre cette expérience de manière très différente, qui racontée, aurait sûrement enrichi le texte. Mais Emilie de Turckheim semble avoir vécu une relation quasiment exclusive avec Reza.
Fort heureusement, l’auteure a glissé quelques petits moments de poésie qui ont illuminé un peu ma lecture. Et j’aime la couverture, que je trouve joliment naïve ainsi que le titre qui me plait beaucoup aussi ; ce jeune homme qui a traversé bien des épreuves, vécu des situations terribles mais qui, tel un prince, ne peut boire son thé que dans une jolie petite tasse de porcelaine fine.
Le prince à la petite tasse / Emilie de Turckheim – Calman Levy 16/08/2018