Abandonnée avec ses 3 enfants par son mari qui a fui avec « la dame de Biarritz », Reine, au chômage, survit dans un pavillon où le jardin a des allures de décharge. A l’aube d’une nuit blanche où elle s’est cru prête à abandonner, Reine décide de ranger le jardin pour ses enfants chéris, sous l’amas de ferraille et de poubelle, elle découvre une mobylette bleue. Et lorsque l’engin démarre, Reine sait qu’elle est sauvée. Cette mobylette va lui permettre de prendre ce travail de thanatopractrice et de garder ses enfants que leur père et sa nouvelle femme aimeraient bien récupérer. Après un poste qui la comble, Reine rencontre l’Amour sur une aire d’autoroute. Mais Reine fait partie de ces gens que le malheur retrouve toujours.
Ce roman est, comme les précédents En vieillissant les hommes pleurent et Je vous écris dans le noir, plein d’humanité, l’auteur a de la bienveillance pour ses personnages et ça fait du bien. Et j’ai eu, moi aussi, de la compassion pour Reine, de la tendresse pour ses enfants, et j’ai espéré qu’elle s’en sorte. Par contre, je n’ai pas cru à son histoire d’amour, j’ai trouvé sa rencontre avec un routier hollandais sur une aire de repos inopportune. Néanmoins, c’est un roman que j’ai aimé.
Femme à la mobylette / Jean-Luc Seigle – Editions Flammarion, littérature française – 23/08/17 – 240p