Lola lit Max ♥

MAX20 avril 1936. MAX est le prénom qu’avait choisi la maman du premier enfant issu du programme nazi Lebensborn, programme à l’initiative d’Himmler, qui s’inscrit dans la politique d’eugénisme du régime d’Hitler, destiné à développer une race aryenne pure qui dominerait le monde. Mais Max s’appellera Konrad, et sa maman disparaîtra avec les autres, les bébés seront confiés à des infirmières puis à des éducatrices qui les élèveront selon des principes dictés par le général SS Sollman pour en faire l’élite de l’empire hitlérien. Max nous raconte donc son histoire, depuis le ventre de sa mère quelques heures avant sa naissance jusqu’à ses 12 ans. Konrad s’applique à être un parfait petit produit aryen, quand Max s’attache à Lukas, un jeune garçon juif polonais. C’est un livre assez perturbant ; l’enfant est dur, impitoyable, complètement endoctriné, ses propos sont abjects, il participe activement à des missions abominables et  il nous raconte tout ça avec des mots d’enfants. L’idée de faire parler Max est très intéressante mais la gravité du thème et son traitement pour adolescents m’a paru discordant, et il a fallu, plus d’une fois, que je me rappelle que c’était un livre jeunesse. J’aurais eu envie d’un livre pour adultes, sans les grossièretés, les pipi-caca-boudin, les répétitions, les explications superfétatoires. Un livre à lire, néanmoins, pour apprendre et ne pas oublier.


Max / Sarah Cohen-Scali – Editions Gallimard Jeunesse, collection Scripto 2012 – 480P