Étonnant ce dernier roman de Véronique Olmi. Elle a pourtant appliqué la même recette que pour les précédents, face-à-face touchants, personnages pudiques, émotions retenues, sentiments enfouis, mais cette fois, elle a ajouté une pincée de « fantastique ». Et je n’arrive toujours pas à savoir ce que je pense de l’intervention de ce soldat de la guerre de 14 dans la vie du jeune Enzo.
Bon je raconte l’histoire → Liouba Popov et son fils Enzo vivent dans le somptueux appartement des employeurs de Liouba qui y fait le ménage et le tient prêt à recevoir ses propriétaires à tout moment du jour et de la nuit. Enzo fréquente le collège huppé du quartier où il subit des moqueries, des injures et parfois même des coups ; Enzo est différent, fils de femme de ménage, sans père, trop gros, il ne dit jamais rien, il agace les autres par son stoïcisme. Lui s’enfonce dans le silence, la violence gronde mais il ne veut surtout pas inquiéter sa toute jeune maman et lui causer des soucis, elle qui lui sacrifie sa jeunesse. Alors il se tait, fait bonne figure, et souffre chaque dimanche soir de devoir retourner en classe. Et lorsque, suite aux tortures abominables infligées par les autres élèves, Enzo sombre dans la fièvre et le délire, le soldat lui apparaît clairement dans sa chambre, et lui ouvre la porte de ses origines.
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Bibliographie
- Romans
- Bord de mer, Actes Sud, 2001 et 2003
- Numéro six, Actes Sud, 2002
- Un si bel avenir, Actes Sud, 2003
- La petite fille aux allumettes, Stock, 2004
- La pluie ne change rien au désir, Grasset, 2005
- Sa passion, Grasset, 2007.
- La Promenade des russes, Grasset, 2008
- Le Premier Amour, Grasset, 2010 → lu et apprécié
- Cet été-là, Grasset, 2011 → lu et apprécié
- Nous étions faits pour être heureux, Albin Michel, 2012 → lu et apprécié
- La Nuit en vérité, Albin Michel, 2013 → lu et… finalement apprécié 🙂