Rebecca Lighieri est le nom d’emprunt d’Emmanuelle Bayamack-Tam. Sous ce nom, elle a écrit une dizaine de romans noirs, sombres, puissants, addictifs, dont Il est des hommes qui se perdront toujours (2020), Les garçons de l’été (2017), Husbands (2013), que j’ai adorés ♥ Cette fois encore, je me suis régalée. Armand et Birge forment un couple idéal. Acteurs de théâtre talentueux flamboyants, appréciés, riches et beaux, ils consacrent leur vie à leur carrière. De cet amour est née Miranda, fille unique, jeune adulte au début du roman. Dans une première partie, Armand nous parle de lui, de son couple mais surtout de sa fille ; frêle, introvertie, timide, sans éclat, fagotée comme l’as de pique, Miranda est loin de l’aura de ses parents. Et son père s’en inquiète quand sa narcissique de mère s’en désintéresse. Dans la seconde partie, c’est au tour de Miranda de se raconter et on découvre une jeune fille bien loin du portrait insipide, morne et ennuyeux dressé au début du roman. Volontaire, manipulatrice, déterminée et dotée de pouvoirs surnaturels, Miranda n’en est pas moins paumée à l’image de Amy Winhouse à laquelle elle s’identifie et le clan des 27 auquel Miranda pense appartenir.
Un coup de cœur ♥ (et j’en suis ravie, tant je déteste être déçue) J’aime tout chez cette autrice, son écriture, sa justesse et la façon dont elle traite la noirceur, avec une sorte de détachement qui me permet de profiter pleinement de l’histoire sans être submergée par des émotions viscérales. Je ne larmoie pas en lisant un roman de Rebecca Lighieri ; je me régale, je me lèche les babines, je me délecte, je savoure. Vivement le prochain ♥
Le club des enfants perdus / Rebecca Lighieri – Editions P.O.L – aout 2024 – 515p