La couverture magnifique pourrait laisser penser que le lecteur va voyager, se poser sur des plages paradisiaques, visiter des sites merveilleux… Et c’est exact, Jodi Picoult nous entraine aux Galapagos et plus exactement sur l’île Isabela, la plus grande de l’archipel qui en compte 41 (source wikipedia) et qui fournit à Darwin le terreau nécessaire pour concevoir sa théorie de l’évolution. Mais ce n’est pas ce qui nous intéresse dans ce roman écrit en 2021. L’autrice asthmatique a vécu la pandémie dans le plus strict respect du confinement, des gestes barrière, tétanisée par la peur d’être contaminée, se demandant ce qu’elle pourrait écrire sur le covid. Peu de temps après elle est tombée sur un article relatant l’histoire d’un touriste japonais en vacances au Pérou au moment où le pays avait fermé ses frontière. Bloqué, isolé, seul, il s’était intégré à la population locale.
C’est la situation que va vivre Diana, jeune trentenaire newyorkaise, job de rêve chez Sotheby’s, l’amour parfait avec Finn, interne en chirurgie. Ils ont prévu un voyage de rêve aux Galapagos où Diana est persuadée, depuis qu’elle a trouvé un écrin caché dans un tiroir, que son amoureux va la demander en mariage. Pourtant c’est seule que Diana atterrit en Equateur, Finn n’a pas pu quitter l’hôpital, les malades du covid affluent aux urgences, tous les soignants sont sur le pont. Le voyage de Diana commence mal : valise perdue, hôtel fermé, wifi HS, confinement et couvre-feu imposé. Mais ce que va vivre Diana, bloquée sur son île, personne ne le croira ! Et c’est tout l’intérêt de ce roman qui commence comme un feel good mais qui cache bien son jeu.
Je dois avouer que j’ai failli abandonner au début, je n’avais pas du tout envie de lire une romance sur fond de covid 19, surtout que les explications sur les traitements de la maladie sont nombreux et assez détaillés. Mais j’ai continué pour les descriptions de l’île, les personnages et un peu aussi pour l’histoire d’amour (bah oui !). Et alors que je pensais être arrivée à la fin de l’histoire et du roman, il m’en restait presque autant à lire. J’ai été intriguée et je n’ai pas été déçue !
J’aimerais tant que tu sois là / Jodi Picoult – Editions Actes Sud – mai 2023 – 450p
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Marie Chabin