Gaspar est un artiste français, très demandé. Tellement qu’il décide de partir en Italie, officiellement pour travailler sur sa prochaine conférence commandée par le musée d’art de Lausanne, mais surtout pour fuir les sollicitations pressantes d’Amandine, sa très/trop enthousiaste attachée de presse aux multiples projets. Arrivé à Rome, il pose son échiquier sur la terrasse d’un café du Campo de’ Fiori, une place romaine très prisée, qui a gardé le charme de l’Ancienne Rome avec son marché pittoresque et en son centre, la statue de Giordano Bruno, un moine philosophe aux idées très libérales qui lui valurent d’être condamné pour hérésie et brûlé sur le bucher par l’église en 1600. Des joueurs de passage s’attablent et disputent des parties avec Gaspard. Un jour, c’est une jeune femme hongroise qui prend place face à un Gaspard sous le charme, et qui s’avère être une excellente joueuse. De parties d’échecs en balades et en confidences, Gaspard et Marya vivent une belle histoire sur fond de Dolce Vita. Mais le passé de Marya renferme quelques douleurs que Gaspard consent à partager.
Un court roman avec une jolie ambiance, beaucoup de délicatesse, un soupçon de sensualité et un brin de mélancolie. Mais pas seulement puisqu’il y a aussi des infos intéressantes sur les échecs ainsi que la sombre implication du Vatican dans la fuite des dirigeants nazis qui auraient rejoint l’Argentine habillés en soutane.
Je suis ravie d’avoir rencontré cet auteur que je ne connaissais pas !
Partie italienne / Antoine Choplin – Editions Buchet-Chastel – aout 2022 – 176p