Ce n’est pas bien de mentir ! Voilà une phrase que les parents de Lisa ont bien dû lui dire quand elle était enfant. Pourtant c’est bien ce que l’adolescente a fait en accusant Marco Lange, un plâtrier de 32 ans de l’avoir violée. L’homme condamné à 10 ans de prison a toujours crié son innocence. Il fait donc appel et cinq ans après, on retrouve Lisa, vingt ans, dans le cabinet d’Alice Kéridreux, l’avocate qui reprend l’affaire sur la demande de la jeune fille qui désire être défendue par une femme et lui avoue. Comment l’avocate va-t-elle réussir à convaincre que, malgré l’horreur de ce mensonge, Lisa reste une victime, même si ce n’est pas de cet homme ? Ce mensonge est-il pardonnable au regard de ce que l’adolescente a vécu ? Et quels rôles ont joué tous les acteurs de cette affaire : policiers, parents de la jeune fille, ses professeurs et tous les témoins, qui ont corroboré les déclarations de Lisa à l’époque, sont-ils à mettre en cause ?
Un roman qui se lit d’une traite grâce à la langue mise au service de l’histoire et qui ouvre beaucoup de questions sur la justice face à la parole des enfants. Tout est juste dans ce roman ♥ (et ce n’est pas juste parce que l’autrice est journaliste et chroniqueuse judiciaire au journal Le Monde)
La petite menteuse / Pascale Robert Diard – Editions L’Iconoclaste – août 2022 – 216p