Rien ne va plus dans la vie de Tom : la cinquantaine, vendeur de produits protéinés dans une boutique de fitness, plus vraiment amoureux de sa femme, il se pose beaucoup de questions existentielles. Le retour à la maison de son fils qui se sépare de sa copine et l’arrivée de son père atteint d’un cancer ne risquent pas d’améliorer sa dépression. Et puis un jour, derrière la vitrine du magasin, il est témoin d’une agression ; un homme traite une femme avec brutalité ! Tom n’intervient pas et s’en veut, son corps d’athlète aurait sûrement suffi à effrayer l’agresseur. Alors lorsque la même femme est brutalisée par le même homme quelques temps après, Tom sort de la boutique et s’interpose. Il ramène « Enceta » à la boutique pour lui offrir un verre d’eau et lui propose de passer un coup de fil. Mais N7A est seule au monde, sans famille, sans amis, sans papier, voire sans identité, elle s’accroche à son sauveur et ne le quitte plus d’une semelle !
Un roman déstabilisant parce que tout au long de ma lecture j’ai souvent hésité entre le rire et les larmes. Les sujets traités sont importants mais ils sont traités avec extravagance. L’arrivée de N7A dans la vie de Tom bouscule la cellule familiale ; chacun va devoir ouvrir les yeux, s’observer, se poser des questions, réfléchir sur soi.
J’avais beaucoup aimé Feel Good (2019), j’ai retrouvé le ton badin de l’auteur qui cache une critique éclairée de la société.
Le sang des bêtes / Thomas Gunzig – Editions Au diable Vauvert – janvier 2022 – 234p