Le père débarque après une longue absence. Le fils l’observe, se méfie et la mère semble le craindre. Il les emmène aux Roches, une bâtisse isolée au fin fond de la montagne, la maison offre peu de confort, le père est tantôt taiseux, tantôt aimable, perdu dans le passé. Les souvenirs ressurgissent de cet endroit où il a vécu seul avec son père après la mort de sa mère, et qu’il a quitté brutalement à 17 ans.
Un roman qui s’ouvre sur une tranche de vie, celle d’un clan d’Hommes Préhistoriques. Une scène qui plante le décor ; l’isolement, la forêt, la prégnance de la nature, et nous plonge dans l’ambiance ; la rudesse de l’homme, la complicité entre la mère et l’enfant, le silence créent une tension qui fait naître un sentiment d’insécurité, d’angoisse et le présage d’une tragédie. La langue est belle, riche sans être compassée, les descriptions longues et détaillées, les personnages (dont on sait si peu) sont pleins d’une violence, d’une colère contenue qui menace de se déverser derrière chaque page tournée, on tremble pour le fils et sa mère.
Un roman remarquable ! ♥♥♥
Le fils de l’homme / Jean-Baptiste Del Amo – Editions Gallimard – aout 2021 – 240p