Laure est quadragénaire, mariée, mère d’une fillette et d’une ado, prof à l’université. Clément, 50 ans, a un bon boulot qui l’ennuie, dans une banque qui connait de graves difficultés, il vit avec son chien, surnommé Papa. Laure et Clément se rencontrent et entament une relation, bancale. Elle s’investit, s’engage, pense l’aimer, serait prête à quitter son mari, elle ment, délaisse son foyer, s’absente. Lui ne sait pas trop, il est hésitant, indécis, confus. Ils se voient, elle en voudrait plus, lui pas vraiment ou peut-être que si finalement. Bref, son cœur balance. Celui qui occupe toutes ses pensées, c’est Papa, son Bouvier Bernois, trouvé un jour à la gare. Depuis, ils ne se sont plus quittés. D’ailleurs Clément s’adresse à lui dans le livre.
La construction du roman est plutôt commune, un chapitre Clément, qui parle à son chien donc, un chapitre consacré à Laure (j’ignore qui est le narrateur mais il s’adresse à Laure en la tutoyant. Peut-être elle-même ?). L’histoire n’est pas trépidante, il ne se passe rien. Même la rébellion de l’adolescente ne sonne pas juste. Mais l’écriture est particulière ! Les phrases sont courtes. Le rythme nerveux, saccadé, rapide, un peu convulsif, franchement pénible n’est pas en adéquation avec ce que vivent les personnages. Leur relation n’est ni passionnelle, ni fusionnelle. Alors où est le feu ?
Je suis allée au bout car je devais le lire pour le boulot mais je l’ai lu contrainte et sans joie. C’est le seul roman que j’ai lu de cette auteure, je ne sais pas de quoi sont faits les cinq autres. Je ne comprends pas trop l’engouement autour de ce livre.
Première sélection du Prix Goncourt
Première sélection du Prix Renaudot
Première sélection du Prix de Flore
Première sélection du Prix Décembre
Première sélection du Prix Interallié
Feu / Maria Pourchet – Editions Fayard – aout 2021 – 360p