Hélène et Mathieu occupent une chambre dans le même hôtel. Ils se rencontrent dans le hall, s’observent, et finalement s’abordent. Leurs tristesses s’aimantent, ils se racontent leur chagrin, leur douleur, leur cher disparu au fil des rues dans une Lisbonne écrasée de chaleur. Ils se comprennent, connaissent ce qu’ils ressentent même si Mathieu sait que la perte de Diego, son amour qui l’a quitté, n’est pas comparable à celle d’Hélène, dont le mari a disparu dans un tremblement de terre alors qu’il était en voyage professionnel en Californie, et dont le corps n’a pas été retrouvé. Hélène aurait voulu le chercher parmi les décombres mais elle en a été dissuadée par son entourage. Depuis, le chagrin s’accroche à Hélène tandis que Mathieu tente d’anesthésier le sien en multipliant les aventures sans lendemain.
J’avais parfois l’impression de gêner Mathieu et Hélène, de troubler leurs tête à tête, d’écouter leurs secrets. C’était en cela, une lecture curieuse mais très plaisante et surtout, c’est un très très joli roman intimiste.
Les passants de Lisbonne / Philippe Besson – Editions Julliard 2016 – 198p