Dans les années 70, Marie est une beauté provinciale qui fait tourner les têtes des garçons qui l’admirent et des filles qui la jalousent. Et Marie adore ça, susciter l’envie. Alors évidemment, elle se laisse séduire par Olivier, le beau gosse du coin dont toutes sont raide dingues. Elle lui offre même sa virginité, savourant déjà la contrariété des Autres. Mais comme disait ma grand-mère, si tu t’assoies sur un clou, il va t’arriver des bricoles, et dans ces années-là, ce genre de bricole conduisait direct à l’autel
Voilà donc la superbe Marie, 20 ans, mariée à Olivier futur pharmacien, prisonnière par accident, elle qui rêvait de magie et d’un destin extraordinaire. La bricole s’appelle Diane, elle a la beauté de sa mère et la gentillesse de son père, cette petite chose est en train de lui voler la vedette ! Marie s’en détourne immédiatement. Alors Diane vit dans l’ombre de sa mère, souffrant de son indifférence et de sa méchanceté, et ne retrouve qu’un peu d’espoir que lorsque le ventre de Marie s’arrondit à nouveau.
Je ne vous en dis pas plus, même si c’est assez agréable à raconter. Ça faisait des années que je n’avais pas lu Nothomb. J’avais lu et bien aimé les premiers mais je m’étais lassée. Le sujet de celui-ci m’a attirée, et plus exactement la pub de France Inter qui présentait Nothomb comme un nouvel auteur. Alors je l’ai lu. Mais ce qui, pour certains est une qualité dans les romans d’Amélie Nothomb, est pour moi une déception. Il se lit en 2heures, quel dommage ! Un sujet si intéressant, un sentiment si complexe, des personnages si riches, ça mériterait d’être développé. Ce n’est pas un essai, donc on ne s’arrête pas toutes les 10 pages pour se questionner, réfléchir et relire. Les pages s’avalent, il faut se ralentir tant l’écriture est fluide, agréable et pimentée de quelques tournures inusuelles. Mais le livre refermé, je me suis sentie flouée, comme s’il manquait de grains de sucre sur mes chouquettes. J’aurais juste voulu la même chose mais en 500 pages !
Frappe-toi le cœur / Amélie Nothomb – Editions Albin Michel – août 2017 – 182 pages