Marina Abramovic est une artiste serbe née en 1946, qui fait de l’Art Corporel, c’est à dire qu’elle utilise son corps comme support à l’Art. Elle fait partie de ces artistes, capables de se mutiler pour mettre leur corps à l’épreuve et repousser les limites du supportable (Enfin c’est comme ça que je le comprends mais peut-être que je me trompe…) Je ne connaissais pas Marina Abramovic avant de lire le dernier roman de Claudie Gallay, et cette découverte m’a passionnée.
J’aime beaucoup Claudie Gallay dont l’écriture simple me touche. Cette fois encore, j’ai aimé ses personnages, surtout son héroïne Jeanne, la quarantaine maman de jumelles de 20 ans, qui mène une vie tranquille et parfaitement réglée auprès de Rémy, son gentil mari bricoleur qui lui offre un macaron chaque mardi, d’un parfum différent certes mais dans un ordre immuable. Entre son emploi de guichetière à la poste, la bonne tenue de son foyer et ses visites dominicales à la ferme familiale, Jeanne s’accorde quelques fantaisies ; suivre des inconnus dans la rue, inventer des rencontres entre les passagers des trains qu’elle regarde passer du fond de son jardin, faire des calculs inutiles…
C’est un courant d’air qui, en décrochant un cadre du mur de l’entrée, va enrayer la mécanique si bien huilée. L’année du bac, Jeanne avait découvert Marina Abramovic qui l’avait fascinée. Elle avait une photo de l’artiste qu’elle avait accroché au milieu des visages familiers. Mais sur quels chemins, la chute de ce cadre va-t-elle emmener Jeanne ?
Lisez La beauté des jours !
La beauté des jours / Claudie Gallay – Actes Sud Littérature Domaine français – Août 2017 – 416p