L’auteur a choisi un célèbre fait divers pour dresser des portraits de femmes. En 1974, Patricia Hearst 19 ans, fille de millionnaire est enlevée par un groupe révolutionnaire, le SLA. A la place d’une rançon, les ravisseurs exigent la distribution de nourriture pour les plus pauvres de Los Angeles. Très rapidement et devant le peu de motivation de ses parents à la sauver, Patricia Hearst se rallie à la cause du SLA et participe à des actions terroristes. Syndrome de Stockholm, réelle prise de conscience, engagement politique, lavage de cerveau ? L’Amérique est divisée. Rapidement arrêtée, Patricia risque la prison, alors l’avocat de la famille souhaite plaider le lavage de cerveau et charge Gene Neveva, professeur d’université émérite de trouver dans le dossier des éléments de preuves. En France pour un an, Gene engage Violaine, une jeune étudiante, pour l’assister dans ses recherches.
Pour raconter les 15 jours de recherches de Gene et Violaine dans la première partie, et faire le lien avec aujourd’hui dans la seconde, la narratrice, inconnue et invisible, s’adresse à Gene Neveva en utilisant le VOUS. Ce choix de narration complexe a rendu ce début de lecture laborieux et presque pénible. J’avoue qu’à chaque fois que je reprenais ma lecture, après quelques lignes assez confuses, j’étais un peu paumée, je devais faire un petit effort de concentration. Je n’étais donc pas pressée d’y retourner. Je me suis pourtant accrochée et j’ai un peu mieux appréciée la seconde partie. Mais je n’ai eu qu’une hâte, tout au long de cette lecture, la terminer pour pouvoir commencer la suivante parce que j’avais beaucoup aimé la précédente La petite communiste qui ne souriait jamais.
Mercy, Mary, Patty / Lola Lafon – Editions Actes Sud – août 2017 – 240p