On connaît tous Ernesto Rafael Guevara dit le Che. Révolutionnaire marxiste, son célèbre visage orne quantité d’objets dérivés ; draps de plage, casquettes, tee-shirts, briquets et même mugs… Le Che n’aurait pas aimé tout ce mercantilisme, toute cette publicité autour de son nom. Ernesto était un homme de principe, d’idéologie, qui disait Je ne suis pas plus un héros qu’un mythe, je suis un idéaliste. Son frère Juan Martin Guevara en est persuadé, lui qui a partagé sa vie et ses engagements et c’est pour cette raison qu’il est sorti de l’ombre et décidé d’écrire. Ce livre n’est pas la biographie du Che, mais l’histoire d’une famille, d’une fratrie, d’hommes et de femmes. Une famille dont la particularité était d’abriter un des plus légendaires révolutionnaires de ce monde. Ernesto était un fils, un frère, un père aimant, rigoureux, droit, juste qui a consacré sa vie à lutter pour la liberté, contre l’impérialisme, à se battre pour ses idéaux, prêt à mourir pour ses convictions. Un homme de terrain, de combat, très éloigné de l’image figée qu’il reste de lui aujourd’hui, Au fur et à mesure que sa légende s’est amplifiée, sa pensée s’est dépréciée. Il est devenu une coquille magnifique mais vide écrit son frère qui voudrait que la mort de son frère ait servi à sa cause et pas à décorer des objets du quotidiens.
J’avais envie de le lire car je connais un peu la vie du Che qui fait partie de ces Grands Hommes de l’Histoire qui m’intéressent, sur lesquels je me suis documentée, et j’étais intriguée par la nature des relations au sein de la famille d’un tel personnage. Comment se construit-on quand on est le frère du mythique Che Guevara ? Juan Martin Guevara a répondu à mes questions avec simplicité et courage, dans ce livre qui parle d’amour, d’admiration et de respect que j’ai trouvé très émouvant.
Merci à Babelio et aux Editions Calmann Lévy
Mon frère le Che / Juan Martin Guevara et Armelle Vincent – Editions Calmann Lévy 2016 – 330p