Un soir d’orage violent, on frappe à la porte de chez Valentine, institutrice vivant seule dans la campagne alsacienne. Après des hésitations et armée d’une poêle en fonte, Valentine ouvre la porte sur un homme qui porte une fillette dans ses bras. L’homme a besoin d’aide, la fillette est très malade et leur roulotte est accidentée. Valentine, confiante, les fait entrer et appelle le médecin. Ils s’installent dans la chambre d’amis, et les jours suivants, pendant qu’Eric répare la roulotte, Valentine emmène Anna-Lisa l’adorable fillette dans sa classe. Il suffit de quelques jours pour qu’un lien très fort les unissent toutes les deux, et des liens se tissent entre tous les protagonistes de cette histoire ; Valentine et Nani, Valentine et Eric, Nani et Gustave le voisin octogénaire de Valentine, qui est, on l’apprendra au fil de l’histoire, bien plus qu’un gentil voisin, Nani et Gaël le meilleur ami instituteur lui aussi, bonne pâte en plein chagrin d’amour. La fillette se plaît dans cette nouvelle vie mais son père préférait leur vie marginale. Suite au décès de sa femme Hélène des suites de son accouchement, Eric s’était retrouvé seul avec le bébé, complètement perdu et transi de chagrin, il avait vendu voiture et appartement et acheté une roulotte avec laquelle ils parcouraient la France depuis plusieurs années.
Tous les ingrédients sont réunis, une belle héroïne au caractère bien trempé, un beau mec un peu sauvage mais au cœur qui ne demande qu’à être attendri, de l’amour bien sûr mais pas tout de suite, un soupçon de drame, une pincée d’humour et hop voilà une romance plutôt bien ficelée, heureusement sauvée de la gnangnanterie par l’histoire parallèle, pendant la seconde guerre mondiale, d’une jeune femme enceinte d’un maquisard qui fuit la gestapo avec l’aide d’un jeune garçon à travers les montagnes des Vosges. Effet feel-good garanti 🙂
On regrettera plus tard/Agnès Ledig – Éditions Albin Michel 2016 – 311p