Marc termine laborieusement Sciences Po. A l’heure des bilans, il est soucieux pour son avenir, trouver le grand amour est sa priorité mais il n’est malheureusement pas capable de garder une petite amie plus de 3 jours. Il part se ressourcer auprès de sa famille en Bretagne où il développe une théorie très personnelle, selon laquelle contrairement aux croyances populaires, l’incompréhension est le ciment des couples qui veulent durer. En effet, ne pas se comprendre, c’est rester dans l’ignorance de l’autre. On le sait tous, au début, on ne livre que le meilleur de nous, c’est après qu’arrivent les grandes déceptions. Le pire vient avec la connaissance ! Ne pas se comprendre, finalement, c’est faire l’impasse sur les imperfections de l’autre, garder intact le regard aveuglément amoureux des débuts, les papillons dans le ventre et tout ça. L’incompréhension est la garantie de la longévité, et pour s’en convaincre, Marc pousse l’expérimentation plus loin puisqu’il franchit les frontières pour aimer en langue étrangère ; l’Italie d’abord avec Veronica, superbe vendeuse de pizzas, puis les Etats-Unis où il rencontre le Docteur K, une sublime femme d’affaire lors d’un voyage professionnel, et enfin la Russie avec la flamboyante Vasilissa.
C’est un premier roman très agréable, intelligent et récréatif. Le héros est attachant et ses aventures drolatiques. J’ai passé un bon moment !
Le bigorneau fait la roue / Hervé Pouzoullic – Editions Anne Carrière 2016 – 229P