Il convient dans un premier temps de bien différencier Simone Veil née Jacob en 1927, la femme politique, première présidente du Parlement européen (1979) et première femme ministre d’État (1993), à qui l’on doit la légalisation de l’avortement en 1975. Et Simone Weil, philosophe, écrivain, journaliste, sœur d’André Weil, un des plus grands mathématiciens du XX, son frère adoré. Et même si ces deux-femmes ont des points communs, Danielle Netter a choisi de se pencher sur l’enfance de la philosophe, qu’elle décrit dans ce petit livre. La fillette, née en 1909, à Paris, de parents juifs alsaciens, montre dès son plus jeune âge une intelligence et une maturité bien au-delà de celles de ses camarades. Elle se passionne pour son frère, de 3 ans son aîné, lui-même d’une intelligence remarquable, qui partage avec sa sœur son travail scolaire, ses découvertes, ses idées, ses réflexions. Simone l’admire mais se sent inférieure face à l’entendue des savoirs du jeune garçon. Très complices, ils ont une relation fusionnelle et exclusive. Le livre retrace l’enfance et l’adolescence de Simone et se termine lorsqu’à 22 ans, elle est reçue septième à l’agrégation de philosophie.
J’aurais aimé que l’auteur nous raconte l’enfance de cette petite fille incroyable plutôt que d’énoncer des faits. Ce petit livre de 115pages s’apparente plutôt à un catalogue, très intéressant certes mais auquel il manque un peu d’émotions, de sentiments, d’humanité. Il m’aura toutefois donné envie de m’intéresser à cette femme au destin si particulier.
Merci à Babelio et aux Editions Riveneuve pour cette découverte.
Naissance d’une vocation/Danielle Netter – Editions Riveneuve 2016 – 128p