Il était une fois Blanche, une fillette de 11 ans au regard rebelle, orpheline de mère, qui vit avec son père. Blanche n’a qu’une envie : apprendre à lire, et à écrire son prénom. Mais le diable, parait-il, entre dans l’âme des filles qui savent lire. Alors Blanche comme les autres est confinée dans l’ignorance, jusqu’à ce jour de mai où son père la conduit au Château des Murmures pour l’offrir en mariage à Aymon, le fils un peu simple d’esprit du seigneur de Haute-Pierre et de sa femme Aélis. Finalement la fillette se plaît au château où elle est instruite et s’attache à ce si gentil garçon et à Eloi, le jeune charpentier qui l’a sauvé des eaux de la Loue. La rivière tantôt douce et aimante, tantôt sauvage et cruelle qui serpente sur le domaine révèle à Blanche le secret de sa naissance. Blanche pourrait enfin être heureuse aux Murmures, mais la mort va de nouveau croiser son chemin.
Quel plaisir de retrouver l’univers poétique de Carole Martinez ! Au cœur du Moyen-Age, une histoire contée à deux voix, la petite fille avant sa mort à 12 ans et sa vieille âme. La plus jeune avec vigueur, fraîcheur et innocence, l’ancienne avec raison, douceur et retenue.
Un texte joliment écrit où pointe un soupçon de cruauté et de crudité, au rythme de chants populaires, existants ou imaginés par l’auteure.
La terre qui penche/Carole Martinez – Gallimard 2015 – 362p
J’ai reçu ce livre dans le cadre des Matchs de la Rentrée Littéraire de PriceMinister-Rakuten.
#MRL15 #PriceMinister.