Trompe-la-mort / Jean-Michel Guenassia, Ed. Albin Michel, 388 p.
Thomas Larch, Tom ou Tommy pour ses proches, a la particularité de rester vivant lors d’accidents qui pour tout autre que lui seraient mortels. Le roman commence d’ailleurs par « Je suis mort le jeudi 5 février à 7h35 du matin. Je ne sais pas si j’ai été tué alors que l’hélicoptère était en vol ou lorsqu’il s’est écrasé au sol. Personne n’a été capable de me le préciser. », avant de nous embarquer dans l’histoire picaresque de ce héros atypique. Tom est né en Inde d’une mère indienne et d’un père anglais, ingénieurs tous les deux. Mais en Inde, les mariages arrangés sont les seuls acceptés par la famille et la mère de Tom est complètement rejetée par sa famille. Qu’à cela ne tienne ! les deux amoureux se marient et de cette union naît Tom. Tom est élevé par Danhya, sa nounou, à qui il est très attaché, jusqu’à ce que sa mère tombe malade. Pour qu’elle soit correctement soignée, la famille déménage à Londres. C’est le premier chamboulement pour Tom, et non des moindres !, Londres étant une ville triste et maussade quand l’Inde est un pays ensoleillé, chaleureux et coloré. Le récit est partagé par périodes : l’enfance de Tom à Dehli, son adolescence à Londres et l’événement dramatique qui bouleverse sa vie, sa carrière dans l’armée anglaise et ses missions en Irak, sa vie d’homme de nouveau à Londres et enfin son retour en Inde pour raisons professionnelles, mais pas que.
Comme dans ses précédents romans, Jean-Michel Guenassia, balaie les périodes et les lieux et c’est encore une fois prenant et réussi. Son personnage principal est vraiment attachant. Les personnages secondaires, comme toujours ont une vraie place dans l’histoire. L’écriture est agréable, le portrait de l’Inde est réussi, les descriptions sont réalistes. Même si certains passages me paraissent un peu exagérés et si mon roman préféré de Guenassia reste »La vie rêvée d’Ernesto G », j’ai encore une fois passé un bon moment de lecture !