Laure Adler, femme engagée, journaliste, écrivain, éditrice née en 1950.
Ce soir-là, Laure Adler échappe de justesse à un accident de la route qui aurait pu la tuer. Sonnée, de retour chez elle, elle s’apprête à enlever sa montre pour prendre un bain, l’inscription à ce soir y est presque effacée par la buée mais la date, elle, est inscrite à jamais. 17 années se sont écoulées depuis la mort de son petit garçon Rémi. Emporté à quelques mois par une mort subite, qui n’a pourtant eu de soudain que le nom, puisque l’enfant est resté plusieurs mois à l’hôpital entre la vie et la mort.
Ce soir-là, le récit de cette douleur s’impose à Laure Adler. Elle raconte Rémi, sa si courte vie, sa si longue mort, elle raconte sa souffrance de maman, sa culpabilité, l’incompréhension, toutes ces questions à jamais sans réponses.
De courts paragraphes se succèdent, mélangeant les souvenirs. C’est un livre dont la lecture est forcément difficile mais Laure Adler ne cherche pas à nous faire pleurer, elle partage simplement son chemin de douleur qui n’a pas de fin. La vie continue, oui malheureusement la vie a continué…
«Je n’écris pas pour me souvenir. Je n’écris pas pour apaiser la douleur. Je sais depuis dix-sept ans que la douleur est et demeurera ma compagne. Je vis avec elle. Je la tiens en laisse. Quelquefois, elle me bouscule et me fait tomber.»