La tête en friche de Marie-Sabine ROGER ; Une lecture très aisée, pas besoin de dictionnaire, pas prise de tête, une petite histoire comme une chanson douce, comme l’histoire que les mamans racontent le soir. Une rencontre gentillette, touchante. Entre Germain, 45 ans, 1m89, 110 kg, une armoire à glace un peu simplet, dont la vie se résume en quelques mots : bistrot, potes, belote. Qui vit au fond du jardin de sa mère qui ne l’a jamais appelé que l’ « imbécile heureux », ils n’ont d’ailleurs jamais eu grand-chose à se dire. Son père ? Disparu depuis belle lurette. Son occupation favorite ? Compter les pigeons du parc. Et puis il y a Margueritte, une petite grand-mère toute fragile, qui de temps en temps s’échappe de la maison de retraite et vient elle aussi s’asseoir sur un banc dans le parc et compte les pigeons. Ces deux-là étaient faits pour se rencontrer. Margueritte aime lire, à voix haute surtout. Elle va amener Germain sur les chemins mystérieux de la littérature, et de la réflexion. Germain se découvre, il réfléchit, et il aime les mots, lui qui a la tête en friche, qui n’a pas été cultivé, de nouveaux sentiments s’éveillent en lui, il peut aimer et être aimé, il a envie de s’occuper de sa nouvelle amie, de la protéger. A lire tranquillement.
L’adaptation cinéma de Jean Becker avec Gisèle Casadesus et Gérard Depardieu est sortie en juin 2010. Je n’ai pas vu, mais suis tout à fait certaine que ça a fonctionné. A voir donc 🙂
Et pour mes collègues enseignants, voici un dossier pédagogique.