Tout avait pourtant bien commencé…
Première partie du livre : des chapitres courts, une écriture agréable, un sujet intéressant, d’actualité qui ne demande qu’à se développer. Plutôt bien installée dans l’histoire, j’attends la suite avec intérêt.
Seconde partie : un seul et même bloc. Tout bascule, c’est long, ça dure, c’est véhément, compliqué, ça vitupère, ça fustige, ça attaque la société, ça devient bêtement politique. Et puis il y a les « bons », eux les marginaux qui subissent et les « mauvais », les responsables, nous les autres, les colonialistes, je me sens agressée, je ne comprends pas tout, je suis ahurie, déconcertée. Comment j’ai pu atterrir dans ce marasme ? J’ai terminé ce livre écœurée et passablement angoissée.
Deichel, la quarantaine, chômeur convaincu, expulsé de son appartement, choisit de vivre dans la voiture d’un copain. Il s’installe dans une rue du XXième à Paris, va tous les matins à la piscine et passe ses après-midis à flâner dans Paris. Il croise des copains, boit des coups, cogite et fait des rencontres. Des graffitis, des dessins sur les murs l’interpellent, et l’amènent à faire la connaissance des Renards pâles, une sorte de communauté de marginaux masqués, sdf, sans papiers, la plupart originaires d’Afrique et dont l’emblème est un dieu anarchiste des Dogon, un peuple du Mali. Suite à une action des Renards Pâles pour empêcher une famille d’être expulsée, deux « compagnons » pourchassés par la police et des chiens se noient dans la Seine. La communauté organise une marche funéraire qui enfle, enfle et enflamme Paris.