Réjouissant ce petit roman pioché fortuitement dans les rayonnages de la bibliothèque. Un livre dont j’ignorais l’existence écrit par un parfait inconnu (pour moi) et finalement, une jubilation.
Dans ce roman rondement mené, François Mitterrand oublie, un jour, son célèbre chapeau, un feutre noir, dans une brasserie où il déjeune d’huîtres. Daniel Mercier, petit comptable qui n’en revient toujours pas de manger à la table voisine du président de la République, après bien des hésitations, s’en empare, s’en coiffe et le fait sien… jusqu’à ce qu’il l’oublie, à son tour dans un train. Il est récupéré par une jeune femme, Fanny Marquant, qui rejoint son amant, et qui après quelques jours, laissera le chapeau « suivre son destin ». Deux autres têtes, celles de Pierre Aslan et Bernard Lavallière s’en couvriront avant qu’il ne termine sa route…
Je ne vous en dis pas plus, sauf peut-être que ce chapeau n’est pas si anodin, il agit comme une amulette et infléchit, durablement, la vie de ceux qui le portent.
Du bonheur !! C’est drôle, subtil, original, bien écrit, les personnages sont riches et attachants, l’intrigue est facétieuse. On se replonge avec délectation dans les années 80, personnalités, musiques, films, références qui trouvent leur place spontanément dans l’histoire.
J’ai beaucoup aimé, je vous le conseille vivement si vous voulez passer un agréable moment avec des gens intéressants qui ont des trucs sympa à raconter 🙂
Mitterrand et son chapeau qui faisait partie du personnage, tout comme l’écharpe, le manteau noir et les labradors. Ce chapeau donnait à l’homme politique une prestance et une autorité qui m’impressionnaient.