Béatrice est aide-puéricultrice dans une maternité. Chaque jour, elle visite des chambres d’accouchées, elle réconforte, conseille, soutient ces femmes fortes ou fragiles, ces femmes déchirées, perdues ou heureuses, tristes fatiguées vidées étonnées, des mères d’enfants sages hurlants affamés endormis bavards silencieux parfois morts comme son petit Jésus né trop tôt, enterré sous un rosier au Père Lachaise. Béatrice n’est plus heureuse, Gabor a fui en emportant le bonheur.
Avant elle dansait nue au son du violon de Gabor son amour et de la batterie de Paolo, son ami, ils parcouraient les routes d’Europe de festival en festival, de scènes en scènes, Maria Rose et Roméo Fares, ses enfants adorés, blottis contre son sein. Mais un jour, tout s’est effondré. D’abord la mort de Pierre le rouge et Pierre le bleu, le départ de Phiphi qui ne croyait plus en eux. Et finalement, Paolo parti jouer dans un groupe de rock.
Alors avec Gabor et les enfants, Béatrice s’est installée dans le petit appartement parisien prêté par ses parents et a trouvé du travail, et les enfants sont allés à l’école. Mais la vie « normale » tant espérée par Béatrice a fait fuir Gabor et depuis, les enfants ont grandi et Béatrice est seule et triste dans les couloirs de la maternité.
Bouleversée par ce livre, si intime, si émouvant, j’ai senti les odeurs décrites, entendu les cris, perçu la musique mais surtout j’ai ressenti la vulnérabilité, le chagrin, la détresse de Béatrice. J’ai été touchée par la justesse de l’écriture de Julie Bonnie.
En lien avec l’oeuvre, l’auteur :
http://www.youtube.com/watch?v=8swUm3iuPvo
http://www.20minutes.fr/livres/1190969-20130722-chambre-2-julie-bonnie-chez-belfond-paris-france
http://www.lefigaro.fr/livres/2013/08/30/03005-20130830ARTFIG00002-julie-bonnie-laureate-du-12eme-prix-du-roman-fnac.php
http://www.franceinfo.fr/emission/le-livre-du-jour/2012-2013/chambre-2-de-julie-bonnie-08-30-2013-02-00