♥ Le cinéma et moi…

J’adore aller au cinéma ! J’y vais seule, toujours dans le même, j’aime la grande salle en amphithéâtre, ses fauteuils et ses lourds rideaux d’un rouge sang profond. En général, nous sommes très peu nombreux, une douzaine de spectateurs pour une salle qui contient pourtant plus de 300 sièges. je lui suis fidèle, j’ai trop peur qu’il ferme un jour. J’y croise souvent des connaissances, des copines, certains lecteurs qui fréquentent la médiathèque où j’officie mais je ne les rejoins pas, je monte à ma place ; tout en haut, au milieu, bien en face de l’écran.

Je prends le temps de m’installer, j’apporte souvent un grand châle pour me couvrir, une petite bouteille d’eau, j’éteins mon téléphone, je desserre lacets et ceinture, je m’enfonce confortablement dans le siège et j’attends que les lumières s’éteignent.

Lorsque l’écran s’éclaire enfin, je pousse un soupir de bonheur.

J’aime beaucoup les bandes annonces, je me réjouis de programmer les films que j’irai voir bientôt. Je me désole si ces quelques minutes dévoilent tout, et je m’impatiente si les films ne m’intéressent pas. Le frisson revient lorsque le générique commence enfin, je suis alors hors du temps, happée par ce qui se joue en face de moi.

Lorsque le film est terminé, je reste jusqu’à la fin du générique. Je suis toujours impressionnée par le nombre de personnes qui travaillent sur un film et fascinée par tous les métiers qui défilent. Je sors en général la dernière, je suis heureuse, rarement déçue car je trouve toujours un petit truc qui m’a plu. J’ai quitté la salle une seule fois et je m’en suis voulu pensant que j’aurais pu faire l’effort ; effort que je ne fais pourtant pas avec les livres dont j’interromps la lecture assez facilement.

Ma séance préférée est celle du lundi 14heures. a une période, j’y allais, quel que soit le film qui se jouait. En arrivant, l’ouvreuse m’annonçait le titre, c’était devenu un jeu entre nous. Puis un nouveau travail, moins de temps. Puis le covid, la fermeture du cinéma et une reprise poussive, la suppression des séances en journée. Heureusement ma séance du lundi est revenue et le lundi est redevenu mon jour de congés.

Alors quand les planètes sont alignées, mon lundi après-midi est réservé !

Lola lit Almah

Almah – une jeunesse viennoise
1911 -1932

Almah, vous la connaissez si vous avez lu Les déracinés, le best seller en 4 tomes de Catherine Bardon. Almah, une jeunesse viennoise, est le préquel (ou antépisode qu’utilisent nos amis québécois) de la grande saga familiale. On suit donc Almah de sa naissance dans une famille juive bourgeoise de Vienne, jusqu’à son coup de foudre pour un jeune journaliste viennois, 20 ans plus tard. L’enfance de Almah est heureuse, facile, pleine de tendresse auprès d’un père chirurgien réputé et d’une mère qui soigne sa mélancolie chez le docteur Freud. Musique, littérature, peinture, Vienne est une capitale en pleine effervescence artistique ces années-là, et on croise dans ce roman de nombreux noms illustres que la famille Kahn côtoie. Mais Vienne au début du XX°, c’est aussi un empire qui lutte pour garder une unité agonisante. Comme Almah et ses parents, on assiste à la montée de la haine contre les juifs, on traverse la première guerre mondiale.

Almah est une jeune fille intrépide, éprise de liberté dans une époque où les femmes sont corsetées, où le graal est de trouver un homme riche à épouser. Mais Almah fait fi des conventions, elle s’attarde à la terrasse des cafés, sort le soir, veut étudier et travailler, mais pas un de ces métiers féminins : bibliothécaire, enseignante, secrétaire où l’on cantonne les femmes. Elle sera dentiste et elle n’épousera pas Heinrich, son ami d’enfance, pourtant un des meilleurs partis de Vienne. Elle se mariera et vivra avec un homme qu’elle aimera. Le portrait d’une femme attachante, vive et enthousiaste. Comme l’écriture de l’autrice qui donne du rythme à cette lecture.

#Almah #NetGalleyFrance


Almah – une jeunesse viennoise / Catherine Bardon – Editions Les Escales – octobre 2024 – 192p

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Lola regarde En fanfare ♥

Thibaut est un chef d’orchestre de renommée internationale qui parcourt le monde. Lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une leucémie qui nécessite un don de moelle osseuse, il découvre l’existence d’un frère, Jimmy, modeste employé de cantine scolaire qui vit chez sa mère adoptive et joue du trombone dans une fanfare du nord de la France. En apparence tout les sépare, sauf l’amour de la musique qui les lie. Thibaut voudrait réparer l’injustice du destin qui a fait adopter les enfants par des familles très différentes. Les deux garçons n’ont pas eu les mêmes chances, Thibaut voudrait aider Jimmy qui a, sans le savoir vraiment, des capacités musicales exceptionnelles. Jimmy se met alors à rêver…

Un joli film avec d’excellents acteurs ! La confrontation des deux mondes musicaux et sociaux est assez juste et les acteurs n’en font pas des tonnes, ils sont très crédibles. La maladie n’est pas vraiment le sujet du film, elle sert juste à réunir les deux frères que tout oppose, ce qui évite de tomber dans le drame. Un très bon moment de cinéma en musique ♥


En fanfare / Emmanuel Courcol – en salle en nov 2024 – comédie dramatique – 1h44
Avec Benjamin Lavernhe, Pierre Lottin, Sarah Suco…

Lola lit La longe

La longe c’est le lien qui retient Rose, seule, attachée au lit d’une cabane dans la montagne. Trois ans avant le début du roman, sa fille est morte accidentellement et depuis Rose sombre, elle perd pied et la tête ; la douleur l’a assiégée. Dès le début du roman, on sait ce qu’il s’est passé. Puis la vie de Rose se déroule ; une enfance heureuse dans la montagne avec Camill, son ami d’enfance qui deviendra son mari, entourée de ses grand-mères adorées, l’une montagnarde au fort tempérament qui tient le commerce du village et l’autre citadine plus conventionnelle. Et puis le drame quand sa maman se suicide alors que Rose a huit ans. Mais la fillette réussit à surmonter la douleur grâce à ses proches et décide d’être heureuse. Mais la mort de sa fille la plonge dans un gouffre dont elle n’arrive pas à sortir. Jusqu’à l’enfermement, la longe et cette voix féminine derrière la porte qui lui fait la lecture des grands textes. La beauté de ce qu’elle entend va le faire remonter à la surface.

La première partie du roman est dérangeante. Bien sûr, cette longe est un symbole, de ce qui tient, retient, contraint mais accompagne aussi et lie. Mais difficile de ne pas voir la violence inouïe de cette situation de domination. N’y avait-il pas d’autres moyens de ramener Rose à la vie ? La suite est moins perturbante, l’enfance de Rose dans les montagnes fait envie, la vie est agréable, les personnages sont lumineux et attachants. Un texte fort et profond sur la résilience, porté par l’écriture précise de l’autrice qui une fois encore nous plonge dans les tragédies de la vie (cf précédent et premier roman Sa préférée ♥ Prix Fnac 2022) et où il est dit que la littérature et les grands textes peuvent sauver une âme.


La longe / Sarah Jollien-Fardel – éd. Sabine Wespieser – janvier 2025 – 158 p. 

Lola lit Marie Stuart ♥

J’ai découvert Marie Stuart en lisant à peine ado La dernière nuit de Didier Decoin, parue en 1978. La dernière nuit de la jeune Reine avant son exécution le  sur ordre d’Elisabeth 1ere, reine d’Angleterre. J’en garde un souvenir précieux bien qu’évanescent. Le destin tragique de Marie Stuart a toujours éveillé en moi empathie et sentiment d’injustice. Stefan Zweig est l’un de mes auteurs préférés. La précision de son écriture, l’intimité de ses personnages, la justesse de ses histoires m’ont toujours impressionnée. C’est un auteur que j’ai découvert jeune, et ses livres m’ont immédiatement transportée (j’éprouve la même admiration pour Pierre Loti dont les récits de voyage m’ont émerveillée).

Mais revenons à la biographie de Marie Stuart que Stefan Zweig a écrite en 1935. Là il s’agit de sa vie du berceau au linceul, de 1542 au 8 février 1587 jour de sa décapitation, une vie brève racontée par l’auteur en 23 chapitres, au terme de longues recherches et d’une documentation impressionnante. Stefan Zweig était fasciné par la personnalité énigmatique de Marie Stuart comme il l’a écrit lui-même. Il fait de sa vie un roman et c’est une réussite ♥


Marie Stuart / Stefan Zweig – Editions Les Belles Lettres – février 2025 Traduction nouvelle intégrale et introduction de Jean-Jacques Pollet – 472p

 

Lola lit Les lettres qui dansent

Un joli album qui traite de la dyslexie. Le texte est écrit en rimes, les illustrations sont pleines de douceur et la police de caractère a été choisie pour faciliter la lecture. Clémence est une petite fille vive et pleine de vie, elle a une imagination débordante : elle compose des morceaux au piano, dessine, sculpte, crée plein de trucs avec des petits riens. Mais l’écriture n’est pas sa grande passion ! Les lettres bougent dans tous les sens et l’orthographe se défile, c’est difficile et Clémence perd patience. Heureusement sa grand-mère va l’aider à écrire une jolie histoire pour fêter ses 70 ans.
J’ai beaucoup aimé cette histoire, le lien intergénérationnel ajoute de l’intérêt à l’album. Cette petite fille trouve auprès de sa grand-mère une aide, un soutien et beaucoup d’amour aussi. Un livre à mettre entre les mains de tous les enfants, quelque soit leur petite particularité. Et celles de tous les parents aussi pour dédramatiser et accompagner.

Et puis tous ces petits oiseaux partout, moi j’adore ♥

#Leslettresquidansent #NetGalleyFrance


Les lettres qui dansent – Evelyne Fournier (texte) et Aurélien Galvan (illustrations) – Editions Crackboom – aout 2023 –  32p

Lola lit Destins coréens ♥

Dans cette excellente BD, l’auteur nous livre un pan de son histoire. Jung est né en 1965 à Séoul en Corée du Sud. Abandonné par sa maman à 5 ans, il est placé dans un orphelinat et adopté en 1971 par une famille belge. Après une enfance heureuse et des études d’art, il devient auteur de bande dessinée et publie notamment Couleur de peau : miel, en trois tomes publiés entre 2006 et 2013. C’est lors d’une séance de dédicace à Séoul, que Jung fait la connaissance de Joy, une jeune étudiante coréenne qui souhaite lui parler. Enceinte, célibataire, elle se sent perdue ! La société coréenne stigmatise et exclue les mères célibataires qui se retrouvent vulnérables, sans aides et sans soutien, rejetées et insultées. Les femmes célibataires enceintes préfèrent se faire avorter ou abandonner leur bébé à des agences d’adoption frauduleuses qui abusent de leur fragilité, certaines même  choisissent de se suicider pour échapper à la honte et au déshonneur. La mère de Joy exhorte sa fille à se débarrasser du bébé, son père chéri décède avant d’avoir donné son avis. De retour chez lui, Jung n’a plus de nouvelles de Joy malgré ses nombreux messages. Cette rencontre le touche plus qu’il ne pensait. Joy l’obsède, le sort de son bébé aussi : il revit sa propre histoire à travers eux. Il regrette de ne pas l’avoir aidée, il aurait pu lui donner des contacts, de l’espoir, de la force. Heureusement, une nouvelle invitation à Séoul va lui permettre de se lancer sur les traces de Joy.

Les illustrations sont très belles, les planches pleine page sont magnifiques et le texte est vraiment touchant : Sauver Joy c’était me permettre de sauver l’enfant abandonné que j’étais resté. Mais aussi sauver celle qui m’avait donné la vie, ainsi que ma sœur Valérie. (p114) Sa petite sœur, bébé coréen adopté aussi, au destin tragique, atteinte d’un cancer et morte dans un accident de voiture à 25 ans, que Jung n’avait pas su aimer. L’auteur nous permet de découvrir un épisode peu glorieux et méconnu, en Corée du Sud dans les années 70 à 80, les gouvernements militaires considéraient les adoptions comme la solution à plusieurs problèmes nationaux. Des bébés orphelins soi-disant trouvés dans la rue avaient pourtant des mamans identifiables souvent mères célibataires ou pauvres, forcées à les abandonner aux agences d’adoption. « Une loi spéciale sur l’adoption en Corée du Sud permettait aux agences à but lucratif de manipuler les dossiers et de contourner les procédures d’adoption en bonne et due forme, et ce, sans le consentement approprié des parents biologiques. » Article complet Paris Match à retrouver ici.

Un coup de cœur pour cette superbe BD, bouleversante tant par le trait que les couleurs et le message qu’elle entend porter ♥

#Destinscoréens #NetGalleyFrance


Destins coréens / Jung (texte, dessins et couleur) Laëtitia Marty (texte) – Editions Delcourt coll. Encrages – mars 2025 – 144p

 

Lola lit Après elle

Laurie et Clothilde sont sœurs, ou plutôt étaient sœurs puisque Bruno, le mari de Clothilde vient de l’assassiner dans le salon familial sous les yeux de Manon leur cadette de 8 ans ; Roxane l’aînée venait de partir à son entrainement de natation. Clothilde décède à l’hôpital des coups de marteaux reçus au crâne et au thorax et des brulures provoquées par l’essence enflammée dont il l’a aspergée. Personne ne comprend ce qui s’est passé dans cet appartement, Manon seule témoin est traumatisée, mutique elle ne se souvient de rien. Le choc est terrible ! Le couple semblait pourtant sans problème, ils cochaient toutes les cases : entente parfaite, bel appartement, bons métiers, situation confortable. Même si, finalement, lors du dernier repas familial, Bruno agacé s’était montré assez désagréable, ce qui n’avait pas manqué d’étonner Nicole sa belle-mère qui voyait en lui le gendre idéal. C’est vrai que Bruno était très amoureux de sa femme et un excellent papa pour les filles. Personne n’a donc rien vu ! Clothilde n’a rien dit. Au lendemain des funérailles, Laurie emmène Manon et Roxane chez elle en Normandie, loin de leur vie Marseillaise. Elle va devoir accueillir ses nièces dans sa vie de liberté : pas de boulot stable, pas d’enfants, pas de mari, mais un compagnon avec qui elle file le parfait amour mais qui a du mal à trouver sa place. L’autrice réussit à plonger le lecteur au cœur de cette famille, on n’est pas seulement spectateur, on est impliqué, balayé par beaucoup d’émotions. On accompagne les personnages dans leurs difficultés et on partage leur amour.

Un roman terrible sur le féminicide. L’intérêt vient de ce qu’il se concentre sur les enfants après le drame, dont la vie familiale a explosé, qui perdent leur mère mais aussi leur père en prison, qui perdent leurs repères, qui se retrouvent avec leur douleur, parfois comme ici dans un endroit qu’ils ne connaissent pas, entourés d’inconnus, au cœur d’un fait divers sordide et doivent en plus se reconstruire comme enfant d’un « monstre ». Dans le roman les filles vont réagir complètement différemment. Un drame que beaucoup d’enfants et de femmes vivent chaque jour, l’autrice nous rappelle quelques statistiques insupportables à la fin du roman et nous explique comment est né son roman.


Après elle / Ariane Bois – Editions Récamier – septembre 2024 – 284p

Lola regarde Juliette au printemps ♥

La BD Juliette, les fantômes reviennent au printemps m’a enchantée. Le film sorti en 2024 respecte la BD et a autant de charme grâce à son joli casting : l’attachante Izïa Higelin est Juliette, l’excellent Darroussin son père séparée de l’incroyable Noémie Lvovsky en mère délicieuse folledingue et la délicieuse Sophie Guillemin sa sœur (pas vraiment) parfaite. La scène d’amour dans la serre, entre Sophie Guillemin et Thomas de Pourquery est pleine de gourmandise. Les seconds rôles contribuent à la poésie de ce film. Je me suis vraiment régalée avec cette ode à la famille, entre engueulades et câlins d’amour, c’est plein de grâce, de fantaisie, d’humour. Un excellent moment de cinéma ♥


En salle juin 2024 – Réalisatrice Blandine Lenoir – Scénario Blandine Lenoir, Maud Ameline, Camille Jourdy

Lola lit La Muette

Une lecture difficile car bouleversante ! Les auteurs racontent le camp de Drancy, l’enfer où neuf juifs déportés sur dix ont séjourné pendant la Seconde Guerre Mondiale.

En France, à l’entre-deux-guerres, les HBM (Habitations à Bon Marché) ancêtres de nos HLM fleurissent. Aux portes de Paris, à Saint Denis, deux architectes français font sortir de terre entre 1931 et 1934 La cité de la Muette, un concept moderne, 1250 logements dans des barres d’immeubles implantées en U. La guerre interrompt la construction mais le gros œuvre est terminé et convient parfaitement à l’armée allemande qui réquisitionne, en 1939, les bâtiments pour en faire un camp d’internement.

La BD qui s’ouvre sur une chanson de Trenet La romance de Paris, et puis le 20 aout 1941 tôt le matin, les forces de police française encadrées par les militaires allemands sur ordre du SS Theodor Dannecker, quadrillent le quartier le 11° arrondissement de Paris ; ils arrêtent tous les hommes juifs de plus de 16 ans. Ils partent confiants emportant quelques affaires en promettant à femmes et enfants de revenir bientôt. Ils sont internés à Drancy dans des conditions abominables qui vont se détériorer au fil des jours : la violence des gardes, le manque de nourriture, et d’hygiène, les hommes sont entassés à quarante par pièce sans mobilier, les contacts avec l’extérieurs sont interdits. Affaiblis, malades, affamés, humiliés, les hommes dépérissent. Le 1er octobre 1941 la Croix Rouge est enfin autorisée à entrer et découvrent l’horreur du camp. La soupe s’épaissit, les prisonniers ont droit à une gamelle et une cuillère, et veulent croire à une amélioration de leurs conditions de détention. Hélas, la grippe tue mais moins que les allemands qui fusillent les communistes et aléatoirement en représailles aux actes de résistance, qui déportent, envoient vers les camps d’extermination. Eté 42, les rafles s’intensifient, des familles entières sont arrêtées, Drancy voit arriver un flot de femmes, d’enfants, de vieillards. Certains prisonniers retrouvent leurs proches, c’est déchirant ! Mais l’horreur continue, les convois vers Auschwitz s’accélèrent : les allemands réclament à la France de plus en plus de juifs. Le 17 aout 1944, les allemands fuient le camp à pied, l’armée allemande est en déroute, la guerre est perdue. Il faudra attendre le 20 aout pour que les derniers prisonniers quittent Drancy.

On suit un groupe d’hommes dès leur emprisonnement, certains auront plus de chance que les autres. J’ai lu cette BD avec une boule au ventre et les larmes aux yeux. La monochromie et le choix de la couleur bleue ajoutent à l’accablement. Le texte est limpide, essentiel, sans drame. La dernière page est poignante. Je n’ose pas dire que c’est un coup de cœur, ce serait sans-doute déplacé. Mais elle doit être lue impérieusement !

#LaMuette #NetGalleyFrance


La Muette / Valérie Villieu (texte) et Simon Géliot (illustrations) – Editions La boîte à Bulles – mars 2025 – 250p.